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TransHumance au Prado : « Y’a pas les moutons ? »

9 Juin

TransHumanceAprès avoir traversé la Provence, TransHumance, l’un des évènements phares de Marseille Provence 2013 s’est achevé ce dimanche 9 juin 2013 à Marseille. Pour ce final, trois cortèges ont rejoint le Vieux-Port. Des milliers de personnes attendaient le long de l’avenue du Prado le départ du premier défilé provençal. Une fois les attelages, les charrettes et les calèches passés, une question revenait sur toutes les lèvres : « Mais, y’a pas les moutons ? » 

Les 3000 bovidés se trouvaient dans le cortège parti du Mucem, tandis qu’un convoi de juments camarguaises avait démarré sa course à la gare Saint-Charles. 

Ballet de tractopelles sur la plage du Prado…

12 Mai

Après un Vieux-Port entre flammes et flots, des tractopelles se sont mises à la danse sur la plage du Prado, pour Marseille Provence 2013. De jour ou en nocturne, les Marseillais ont pu assister à l’une des quatre représentations d’un spectacle unique en son genre, les 10 et 11 mai 2013. Crée par la compagnie britannique Motionhouse, l’oeuvre Traction, ballet de tractopelles mêle des danseurs à trois énormes engins sur une même chorégraphie. Le spectacle s’inscrit dans la programmation de La Folle Histoire des Arts de la Rue.

Une clepsydre en savon de Marseille au J1

2 Mai

La Clepsydre en savon de MarseilleUn savon de Marseille géant en intriguera plus d’un, sur le parvis du J1. « La Clepsydre en savon de Marseille » a été inauguré par le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin, vendredi 26 avril 2013. Il s’agit d’un cube de trois mètres de côtés en savon pur végétal surplombé d’un robinet et posé sur un porte savon en caillebotis. Le projet a été initié par la compagnie des arts de la rue Générik Vapeur, puis réalisé avec les savonneries du Midi et du Fer à Cheval, en coproduction avec Marseille Provence 2013.

La clepsydre est une horloge d’origine égyptienne qui mesure le temps par un écoulement d’eau. Sur « la Clepsydre en savon de Marseille », le public notera l’érosion provoquée par l’écoulement de l’eau et les transformations qu’elle génère sur ce cube. Un flux régulier d’eau s’écoulera, en effet, du robinet. Grâce à une pompe électrique immergée, le liquide remontera ensuite en circuit fermé, afin d’éviter le gaspillage. Touristes et Marseillais ont jusqu’au 21 septembre 2013 pour admirer cette installation insolite de l’année capitale.

Philippe Carrèse, Rudy Ricciotti et le territoire de Marseille Provence 2013

27 Avr

Rudy Ricciotti et Philippe Carrèse« Marseille est la dernière ville mystique du monde », a estimé Rudy Ricciotti. L’architecte, ainsi que l’écrivain Philippe Carrèse étaient présents ce samedi 27 avril 2013 au Pavillon M pour présenter leur vision du territoire MP 2013. Les deux hommes se sont surtout attardés sur la cité phocéenne, sa beauté, son multiculturalisme et sa violence.

« Quand on habite Marseille, on habite dans une carte postale », a relevé Philippe Carrèse. « Ce qui est intéressant, avant tout, c’est l’humain. » Dans la ville, cohabitent des personnes de cultures différentes. Ces habitants étaient réunis sur le Vieux-Port, le 12 janvier 2013, pour le lancement de l’année capitale. « J’ai vécu un truc incroyable, la réappropriation de cette ville par ses habitants On s’est retrouvé comme ça entre Marseillais et là… le frisson », a confié l’écrivain qui participé à la Grande Clameur de l’Hôtel de Ville.

Rudy Ricciotti a, pour sa part, souligné les contradictions de cette ville « à mi-chemin entre barbarie et aristocratie » qui fascine autant qu’elle peut inspirer de la haine. « Quand on arrive à Marseille, on ne peut pas en partir. C’est une ville qui t’absorbe, qui te dévore, qui te rentre par le foie ! », s’est enflammé Rudy Ricciotti. S’il travaille à Bandol, l’architecte parle ou défend la cité phocéenne avec la même ardeur qu’un Marseillais. « L’architecture du Mucem n’a pas la prétention de représenter Marseille », a toutefois insisté son bâtisseur.

Philippe Carrèse et Rudy Ricciotti ont collaboré au livre De Marseille en Provence des éditions Eanna. La rencontre a été l’occasion de promouvoir cet ouvrage. « C’était une évidence, il fallait qu’on fasse ce bouquin », a expliqué l’éditrice Marie Nivière-Rosier. « Il n’existait pas ou peu de livre qui parle à la fois de Marseille et de la Provence. » Les paysages de ce territoire réuni à l’occasion de Marseille Provence 2013 se côtoient donc pour la première fois sur papier glacé.

« C’est un travail de dix ans actualisé avec ce qui sortait de terre », a expliqué le photographe Gilles Martin-Raget. Certains monuments ne figurent pas dans l’ouvrage. Une nouvelle version devrait paraître en 2014, avec ces édifices dont la construction ou la rénovation n’était pas achevé au moment de l’édition de cette balade en images à travers le territoire de l’année capitale.

Une photographe immergée dans une joaillerie

23 Avr

Rencontres-des-Ateliers-de-lEuroMéditerranée-Frojo« C’est rendre hommage à une femme que l’on aime que de lui offrir un fragment d’éternité (un diamant, ndlr) », considère Richard Frojo. Le directeur général de la joaillerie Frojo était présent, aux côtés de la photographe et réalisatrice Vanessa Santullo au Pavillon M, mardi 23 avril 2013, pour présenter la résidence de cette artiste dans son entreprise dans le cadre des Ateliers de l’EuroMéditerranée. L’oeuvre qui en résulte sera prochainement exposé au Fonds Régional d’Art Contemporain (FRAC).

Vanessa Santullo a passé douze mois en résidence dans la joaillerie Frojo. La photographe avait préalablement établit un programme avec Mécènes du Sud qui est à l’origine de cet atelier. « La première semaine, j’y allais tous les jours, comme une stagiaire. » L’artiste s’est concentrée sur les employés de l’entreprise, qu’elle a questionné et filmé. « Je suis restée en retrait avec la clientèle. C’est un commerce où il y a beaucoup de distance et de respect vis à vis des clients. » Les acheteurs n’étaient,en outre, pas en lien avec le thème qu’avait choisi la jeune femme.

Lors de sa résidence intitulé « Le parcours du bijou, d’une tribu à l’autre », Vanessa Santullo s’est concentrée sur la place de la femme dans l’entreprise. « Je suis rentrée avec une image un peu has been de la femme et du bijou. » Au contact du personnel de la joaillerie, la photographe a découvert « un monde, une famille, un tribu, un groupe… » Elle a également appris l’évolution du commerce du bijou. Ces accessoires ne sont plus l’apanages des hommes, les femmes osent se les offrir elles-mêmes. En outre, les achats systématiques pour les baptêmes, communions ou mariages, n’existent plus aujourd’hui.

« Ce qui m’intéressait, c’était d’avoir le regard d’un artiste parce, que nous sommes dans une profession qui n’est pas nécessaire à la survie de l’espèce », a expliqué le directeur général de la joaillerie Frojo. Richard Frojo est à la tête de l’entreprise familiale. Il y travaille avec son fils Édouard, qui sera le cinquième homme d’une lignée de joaillier qui a débuté en 1854. L’entreprise distributrice de marques en horlogerie possède sa propre production. Avec le temps, les bijoux sont confectionnés avec une plus grande précision, grâce au nouvelles technologie. Au delà du travail d’orfèvre, Vanessa Santullo a été fascinée par les pierre précieuses et l’ambiance de travail « singulière » qui règne dans cette entreprise marseillaise. « Pour un artiste, c’est un formidable observatoire. »